mercredi 12 août 2009

Québec : au fin fond des bois

Notre chalet : "Le Forestier"

La cabane au fond du jardin

Repos. Silence. Nature.

Eastman, dans la province du Québec, est un havre de paix dans la forêt québecquoise.

C'est là que nous passons le dernier week-end en terre nord-américaine. Notre chalet, le bien-nommé "Forestier", se trouve au milieu des bois, toujours recouverts de neige à la fin Mars. De chalet, on pourrait plutôt parler de cabine primitive. Il n'y a pas d'eau, d'électricité, de gaz. Les toilettes sont naturelles, fonctionnant sans eau (l'usager est prié de verser une pelletée de compost sur son offrande).

Nous voilà ainsi à l'écart de la ville, profitant de ballades en raquette et de feux de cheminée, et savourant tout simplement la tranquilité du lieu. C'est aussi l'occasion de rattraper le temps perdu avec Sylvain, que je connais depuis l'âge de 8 ans.

Un week-end parfait pour terminer un mois de voyage quelque peu rythmé !

Sylvain le pyromane

En raquettes dans la campagne québecquoise ...

lundi 10 août 2009

Montréal : glace et grisaille


Après le tumulte de New York, Montréal ressemble à une petite bourgade provinciale. Le retour, 14 ans plus tard dans la capitale québecquoise (après, vous l'aurez deviné, un voyage de jeunesse) ne m'a pas enthousiamé, si ce n'est bien sûr la sympathie légendaire de ses habitants et les retrouvailles avec l'ami Sylvain. C'est sans doute un peu précipité de cataloguer une destination de ce calibre après deux jours, mais malgré tout la ville m'a paru être assez morne et grise, et l'ensemble m'a laissé plutôt froid.

D'ailleurs, le fleuve charriait encore fin Mars d'énormes morceaux de glace : grand contraste avec la chaleur étouffante du Mexique, quelques 25 jours plus tôt.

Nous avons fait étape seulement pour deux jours, le temps de se préparer pour la prochaine et dernière etape de mon séjour nord-américain : le week-end en chalet écologique dans la campagne québecquoise. A suivre ...

dimanche 26 juillet 2009

Québec : toujours plus au Nord

Après une traversée sans encombre de la frontière Mexique-Etats-Unis (pas réputée facile à franchir) et deux semaines aux Etats-Unis, la dernière partie de mon voyage comporte la traversée de la frontière Etats-Unis - Canada.

Ayant un programme assez serré, on fait le voyage de nuit, au départ de New York.

Le bus aux Etats-Unis, ce n'est pas comme le bus au Mexique : très inconfortable et des gars louches un peu partout. Je me fais gentiment insulter par celui qui occupe ma place quand je lui demande si il peut aller à la sienne (on était deux et l'idée de passer la nuit loin de l'autre n'était pas vraiment une option). Il finit par se déplacer tout en pestant contre moi et ma demande exotique. Le chauffeur indien a un certain humour et détend l'atmosphère dans le bus.

Au milieu de la nuit, il y a un arrêt à Albany, toujours dans l'état de New York. Tout le monde est obligé de descendre pendant une demi-heure dans la gare de bus ultra-glauque et il faut présenter au chauffeur un ticket de "ré-embarquement" (donné lors de l'achat du billet) pour remonter dans le bus. Je n'avais jamais vu tel système !

Arrivés au poste-frontière canadien au petit matin, la douanière pose les questions traditionnelles :
  • Pourquoi venez-vous au Canada ?
  • Combien de temps comptez-vous y rester ?
  • Où allez-vous loger ?
J'ai éludé la dernière question. J'allais en fait loger à Montréal, chez Sylvain, un ami d'enfance. Mais je n'avais pas son adresse sur moi alors j'ai simplement répondu que je ne savais pas encore où dormir. Cette réponse n'a pas semblé plaire à la douanière:
  • Tu ne sais pas où tu vas dormir ce soir.
  • Non, je vais voir sur place.
  • Ah? Ca fait combien de temps que tu prepares ce voyage ?
  • Deux semaines avant mon départ, pourquoi ?
S'ensuit un long regard suspicieux de sa part. Est-ce si rare de rencontrer ce cas à la frontière québecoise ?

Enfin, après quelques minutes à attendre que le reste des passagers finisse les formalités, on remonte dans le bus, et nous laissons rapidement derrière nous le poste-frontière.

Bienvenue en terre canadienne.

mercredi 22 juillet 2009

New York : retour à Big Apple, 2 ans plus tard

102ème étage de l'Empire State Building

Times Square et ses gratte-ciels

Un soir de semaine comme tous les autres. A un distributeur de billets de banque, occupé à retirer de l'argent, une femme hystérique me demande avant de sortir en trombe:
  • Are they coming out ? Are they coming out ?
  • Who ?
  • The elephants !
Um, yes, I beg your pardon ? Je sors du bâtiment, et une foule s'est formée en une minute au coin de l'Empire State Building. En un instant, un cortège d'elephants et tout un cirque les accompagnant déboulent dans l'avenue, sous les applaudissements des passants !

Bienvenue à New York, la ville qui vous surprendra toujours !

Petit résumé des épisodes précédents : profitant d'une période de chômage vacances, je suis parti pour un voyage d'un mois me menant au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada. J'en ai profité pour revoir des amis du temps de mon VIE au Texas (2006-2007). Après dix jours au festival South By Southwest à Austin, la prochaine étape me mène a New York, où je rejoins Amis (qui a aussi son propre compte-rendu!).

Comment décrire New York en quelques lignes ? La vue de nuit depuis l'observatoire du 102ème étage de l'Empire State Building ? La démesure des immeubles ? La sensation enivrante de déambuler dans une Ville-Monde ? Tous les quartiers différents : Midtown, East Village, Uptown, Chinatown, Little Italy, Meat Packing District, Chelsea ? Les shows sur Broadway ? L'illumination de Times Square ?

A chaque nouvelle visite, la ville laisse découvrir un nouvel aspect, inattendu et fascinant. Il s'agissait de ma deuxième visite : j'ai découvert des quartiers que je ne connaissais pas, comme MeatPacking et Chelsea. On a l'impression de marcher dans des villes différentes à chaque fois.
La Grande Pomme ne cessera jamais de surprendre ses visiteurs ...

New York, à bientot ?

East Village, un quartier un peu plus tranquille

Les pavés de Meatpacking District

mardi 14 juillet 2009

Austin, Texas : retour aux sources

Le centre-ville : quelques modestes gratte-ciels

Des texans heureux : le chapeau est de rigueur !


Depuis mon départ à la fin de mon VIE, en Juin 2007, je n'étais pas revenu à Austin.

Une opinion solidement ancrée dans l'imaginaire collectif européen est de voir le Texas comme un endroit où les cowboys boivent des bières au saloon, les agriculteurs conduisent leur pickup à travers leur ranch, et des politiciens à la solde de Georges W. Bush cherchent à s'enrichir avec du pétrole.

Eh bien, mes amis, à Austin, rien de tout ça. Certes, l'oeil européen remarquera que les pickups et les 4x4 sont les rois de la route, mais Austin est avant tout une ville étudiante, technologique et un temple de la live music. Siège de la vénérable UT (University of Texas), elle attire des étudiants du monde entier et sa faculté scientifique est de renommée mondiale. Connue pour être la "Live Music Capital of the USA", Austin a plus de concerts par habitant que n'importe quelle autre ville des Etats-Unis. En fait, pour une ville de taille somme toute modeste, elle offre de multiples concerts tous les jours de la semaine. Au niveau des affaires, Austin est connue comme rivale de la Silicon Valley par le nombre de startups qui s'y créent : on la surnomme parfois "Silicon Hills" pour cette raison. Par exemple, Dell y a été créée et est aujourd'hui le premier employeur de la ville, attirant une multitude d'ingénieurs et de scientifiques des quatre coins du globe.

Mais plus que tout, Austin est une ville agréable à vivre : elle n'a certes pas l'éxubérance de New York, le glamour de Los Angeles ou l'intellect de Boston, mais elle offre un cocktail de jeunesse, de musique, d'ambition, de multiculturalisme et de nature à faire pâlir d'envie nombre d'autres cités.

Ca fait plaisir d'y revenir pour quelques jours.


Le Texan (importé de France) ne peut pas être plus heureux qu'avec un bon barbecue !

Mozart's : un café sous les arbres au bord de la rivière ...

dimanche 12 juillet 2009

South By Southwest Music : Orgie Musicale

6th Street à Austin, du monde, du monde ...

South By Southwest, le festival de musique, est énorme. Quand je dis énorme, je pense que ça ne représente pas tout à fait la démesure de l'évènement.

Pendant 5 soirs, des concerts se produisent simultanément dans 80 bars, salles de concerts et podiums en plein air dans le centre-ville d'Austin, formant un total d'environ ... 1800 concerts !

Avec une telle programmation, le risque est grand de vouloir tout voir, avec comme résultat de ne pas voir grand chose. Avec Matthias, le Parisien d'origine et Texan d'adoption, on a écumé un grand nombre de bars pendant ces 5 soirs, la plupart du temps ne connaissant pas les groupes et en choisissant les concerts un peu au hasard (le nom du groupe sonne bien! on y va !).

Quel genre de musique y joue-t'on ? Eh bien, je pense qu'il y en a pour tous les goûts : rock, pop, jazz, hip-hop, reggae, world, électro ... Il n'y a peut-être que la musique classique et la "dance" music à être absents du festival.

Voici une liste (non exhaustive) des concerts que j'ai vu : Debayres, La Pupuna, Tori Amos, Peter Bjorn and John, DJ Shadow, Grupo Fantasma et Easy Star All-Stars. Mention spéciale pour le groupe Easy-Star All Stars !

Si il y a une date à conseiller pour voyager à Austin, il semble que début Mars soit incontournable !

Easy-Star All Stars en concert

lundi 29 juin 2009

South By Southwest Interactive: clôture

Avec ce billet, je clôture la série sur South By Southwest Interactive. J'ai essayé de donner un (rapide) aperçu des présentations, sans pouvoir être exhaustif. L'évènement a duré 5 jours et a été extrêmement dense, et je pense qu'il n'y a pas assez de jours restants en 2009 pour tout raconter.

J'ai eu l'occasion de voir des intervenants célèbres (dans un certain milieu, en tout cas) tels que Gary Vaynerchuk, Kathy Sierra, Guy Kawasaki, Chris Anderson et bien d'autres.

J'ai suivi des présentations montrant les innovations en termes de réseaux sociaux, de protection de l'environnement, de géolocalisation, de construction environnementale assistée par ordinateur, de vin, du fonctionnement du cerveau, de normes de société, d'éducation open source, et encore bien d'autres choses.

J'ai côtoyé pendant ces quelques jours des milliers de personnes bouillonnant d'idées et d'ambitions, transformant une conférence en brainstorming géant.

Au bout de cinq jours d'un tel programme, il ne semble déjà plus s'agir que d'une simple conférence sur l'interactivité : notre société est au commencement d'une révolution, emmenée par les nouvelles technologies, dont nous avons peine à mesurer l'importance. En avant!

mercredi 24 juin 2009

South By Southwest Interactive : Sustainable Food 2.0

Cette présentation se proposait de répondre à la question suivante : En quels termes est-il possible de tirer parti des nouvelles technologies pour "relocaliser" la distribution de la nourriture et éduquer les consommateurs sur leur choix en la matière ?

Il y avait là plusieurs intervenants qui ont tenté de présenter leur travail dans ce domaine.
  • FarmsReach

    FarmsReach est un marché virtuel (sur Internet) se proposant de mettre en relation paysans et restaurateurs. Un peu à la manière d'Ebay (le système d'enchères en moins), le site rend ainsi la recherche de clients(restaurants) et de vendeurs(agriculteurs) locaux complètement transparente et immédiate . L'interface, s'adressant à un public peu averti, est très simple. Est-ce que cette plateforme rencontrera du succès ? L'avenir nous le dira !

  • Climate Crossroads

    Climate Crossroads surfe sur la vague très actuelle des communautés et de la conscience écologique. Il s'agit d'un réseau social orienté vers la protection de l'environnement, en permettant à ses membres d'échanger, de discuter, d'apprendre et de réaliser des actions concrètes. Il y a pléthore d'articles sur le ton de "comment faire ceci ou cela ?" pour inciter les membres à l'action.

  • Seafood Watch Program

    C'est un programme de l'Aquarium de Monterey en Californie, qui s'attache à lutter contre la surpêche et la disparition des espèces animales marines. Le problème pour le consommateur à ce niveau est qu'il est très difficile de savoir si le poisson qu'il achète a été pêché de manière "durable" (pour reprendre un mot à la mode). Seafood Watch propose une solution à ce problème, en éditant un guide (distribué aux Etats-Unis) détaillant quels poissons il est conseillé de manger dans quelle région (par exemple, les thons peuvent être en voie de disparition dans une zone mais pas dans une autre, d'où l'extrême importance de savoir où le poisson a été pêché).
    Signe des temps, Seafood Watch ne s'est pas contenté de publier un guide papier, mais a également développé une application (gratuite) pour l'IPhone. Les choses changent !
Au final, une présentation très enrichissante qui a montré à tout le public à quel point les nouvelles technologies changent la donne au niveau de l'environnement, et qu'il est possible d'en tirer parti!

mardi 23 juin 2009

South By Southwest Interactive : Presenting Straight To The Brain

Cette présentation était présidée par Kathy Sierra, qui est une des figures emblématiques sur le Web aujourd'hui (elle écrit sur le très populaire site Creating Passionate Users). Elle est partie du constat que la plupart des présentations aujourd'hui ne sont pas exaltantes : en fait, l'audience a en général peine à rester éveillée ! Présentations Powerpoint très denses, arides, intervenant peu motivé... Comment remédier à cela ?

Transmettre le message

Le principe de base peut se résumer ainsi : ce qui est important, ce n'est pas la qualité du support, mais la qualité du message passé et sa capacité à persister dans la mémoire du public.

Autrement dit, réussir une présentation ne consiste pas à "faire une meilleure présentation sur X" mais plutôt à "rendre les utilisateurs meilleurs à X", ce qui est une priorité totalement différente.

Quelques enseignements

Il s'agit donc de comprendre comment le cerveau assimile de nouvelles informations, et tenter d'en tirer parti. Quelques exemples:
  • ne pas lire le texte à l'écran: on sollicite ainsi deux méchanismes de compréhension totalement différents tout en présentant la même information : confusion assurée !
  • minimiser les points-clefs: ce format archi-répandu n'est dans la majeure partie des cas pas adaptée pour transmettre efficacement un message.
  • enrichir les présentations: les animations, musiques, surprises et mystères maintiennent l'intérêt du public.
  • interagir : poser une question au public, leur faire faire quelque chose (imaginer, ecrire, construire...)

De l'importance du conférencier

Au final, la présentation a été de très haute facture avec des conférenciers qui ont su rendre le public captivé de bout en bout ! Kathy Sierra s'y connaît manifestement pour ce qui est de faire passer un message au public...

lundi 22 juin 2009

South By Southwest Interactive: Attracting Innovation To Your City

Le Coworking

Cette présentation avait pour thème la création d'espaces de "coworking" (ou espaces de travail pour travailleurs indépendants).

Des histoires personnelles

Les conférenciers étaient en majeure partie des gens qui ont créé de tels espaces dans leur ville. Ils sont partis du constat que beaucoup de gens ne travaillent désormais plus dans un bureau avec des collègues, mais freelancent depuis leur maison ou le café. Ils ont donc créé une structure qui permet l'accueil de telles personnes en essayant d'y promouvoir les échanges de connaissances. Par exemple un développeur d'applications web et un designer ont des compétences complémentaires qui peuvent profiter à l'autre, d'où l'intérêt de les regrouper.

Quelques questions

Est-ce possible dans ma (petite) ville ? a demandé quelqu'un dans le public. Le consensus parmi les créateurs était qu'il suffit de quelques personnes motivées et un nombre minimum de 10 personnes.

Quoi d'autre ? Il est important tout d'abord de recontrer les gens, de les connaître, de construire une relation avec eux avant de créer un espace de "coworking".

Conclusion

J'ai trouvé cette présentation très enthousiasmante avec des gens qui, au lieu d'aller à San Francisco ou New York pour trouver une culture d'innovation, essayaient de la créer dans leur propre ville, à Portland, Raleigh ou Seattle.

Ressources

Voici quelques ressources que les conférenciers ont donné:

dimanche 21 juin 2009

South By Southwest Interactive : Turning Wine Into Gold

Je n'ai pas trouvé de vidéo de bonne qualité pour cette présentation. L'important ce n'est pas tellement le sujet du vin (à titre personnel, ça ne m'intéresse pas beaucoup) mais le personnage : Gary Vaynerchuk, de Wine Library, une TV sur le web visant à éduquer les spectateurs sur le thème du vin. Son enthousiasme et son énergie sont tout simplement impressionnants, et il commence à devenir très populaire, tout du moins outre-atlantique.

Comme je pense qu'une vidéo fera plus d'effet qu'un millier de mots, voici une présentation qu'il a donnée à un autre évènement.

dimanche 14 juin 2009

South By Southwest Interactive: BarCamp

Le tableau du Bar Camp à South By Southwest

Barcamp : principes

Un concept que je ne connaissais pas et que j'ai découvert à l'occasion de South By Southwest est le BarCamp. En dehors de l'espace principal, il y avait une salle (techniquement, c'était en fait une grande tente) proposant d'organiser un BarCamp pour la journée. Le principe est le suivant :

les gens accrochent un Post-It sur un tableau, indiquant ce dont ils veulent parler, et l'heure et le lieu où ils veulent l'organiser (là où il n'y pas dejà de Post-It, c'est à dire, pas de conflit).

Le sujet et le format n'est pas rigide, et en pratique cela peut varier entre démonstration, dialogue, questions et réponses, débat ...

Barcamp VS Conférence

C'est un concept qui a emergé dans la communauté "tech" aux Etats-Unis il y a quelques années, et c'est désormais très en vogue, tout du moins dans les conférences techniques, porté par la tendance plus large des "conférences informelles" ou Unconference. C'est une manière très organique d'aborder des sujets qui intéressent les participants. Les conférences traditionnelles ont une approche unidirectionnelle : les participants connaissent à l'avance le sujet, et le contenu est délivré par un expert. Il n'y a pas de participation du public dans le choix des sujets ou le contenu même de la présentation. Dans le cadre du BarCamp, ce sont les participants eux-même qui sont à tour de rôle actif et passif.

Peut-être une idée pour diffuser et échanger nos connaissances ?

mardi 9 juin 2009

South By Southwest Interactive : la culture d'entreprise à Zappos

Discours d'ouverture : Tony Hsieh présente Zappos

Ce discours a été l'un des points d'orgue de ces cinq jours de conférence. Tony Hsieh a présenté Zappos, site de commerce de chaussures, et a mis l'accent sur la culture d'entreprise qu'il y a créée.

La culture d'entreprise

Le terme "culture d'entreprise" nous laisse souvent dubitatif car il ne s'agit bien souvent que d'un message vide de sens, caractérisé par des termes creux et des lieux communs (le professionalisme ... l'écoute du client ...). Les employés n'en connaissent même pas l'existence et donc ne l'incarnent probablement pas. Ainsi, il y a souvent un phénomène de "dilution" de culture d'entreprise : peu connue et peu comprise, elle ne représente plus rien.

Zappos entre en scène

La culture d'entreprise à Zappos, c'est en revanche une affaire importante. Tous les nouveaux employés reçoivent un livre de 300 pages expliquant ce qui rend Zappos unique (pas mal pour une PME), et comment incarner au mieux possible ce système de valeurs.

Le bonus de démission

Une pratique au premier abord un peu contre-intuitive est le bonus de démission : après une semaine de formation dans différents services (de l'emballage des marchandises au service client), les nouveaux employés se voient proposer un choix : Zappos leur offre 2000 dollars si ils veulent démissionner immédiatement. Autrement, s'ils estiment que l'environnement leur correspond, ils peuvent simplement continuer. Zappos est ainsi assuré de ne garder que les éléments les plus motivés. De manière surprenante, le nombre d'employés à choisir l'option de partir avec 2000 dollars est très faible. Tony Hsieh a commencé par expérimenter avec 300 dollars, mais estimant que la somme n'était pas suffisante, il a régulièrement augmenté cette somme. Le résultat est que Zappos ne retient que les éléments les plux motivés.

Un code de valeurs

La culture à Zappos est incarnée par une liste de 10 valeurs, parmi lesquelles les plus importantes sont :
  1. être humble
  2. avoir une attitude "fun" et expérimentale
  3. être aventurier, créatif et ouvert d'esprit
Ce code de valeurs est loin de ne ne servir que d'outil de communication. Par exemple, il est utilisé comme critère de sélection de nouvelles recrues. Si les valeurs principales (humilité, créativité ... ) ne sont pas détectées chez un candidat, il ne sera pas embauché, même si sa compétence et son expérience sont suffisantes. L'adéquation de la personnalité du candidat avec le projet de l'entreprise est ainsi le premier critère de sélection.

La mission de l'entreprise

La mission de Zappos n'est (pour paraphraser son PDG) ni plus ni moins que de faire ce qu'il est possible pour accroître le bonheur de ses employés. Tony Hsieh a conclu sur une petite disgression : le but primordial de l'être humain reste la recherche du bonheur. Il a donc fait un tour d'horizon sur la science qui étudie ce qui rend les gens heureux et a recommandé quelques livres pour ceux qui sont intéressés (tout le monde à priori ?) :

jeudi 4 juin 2009

South By Southwest Interactive

South By Southwest Interactive, c'est la première partie du festival et c'est celle pour les geeks ! Cinq jours de conférences, de panels, de discussions et de démonstrations sur le thème de l'interactivité : le futur de l'Internet, des applications mobiles, toutes les nouvelles orientations en termes de réseaux sociaux et de nouveaux média.

C'est assez fascinant de se retrouver là, à écouter tous ceux qui inventent le monde de demain : il y a là des pontes de Microsoft, de Google, Facebook, Digg et tout un tas de nouvelles "stars" (Twitter, Brightkite, Loopt ...). Je me suis retrouvé là pour ma première conférence professionnelle, un peu impressionné. Ne sachant pas trop comment m'y prendre, je suis resté pendant les premières présentations à écouter, avant de me mettre à écrire frénétiquement de plus en plus de notes. Le principe d'un évenement comme celui-ci, c'est sortir un peu de son cocon, aller au-devant des gens, se présenter, écouter ce qu'ils font ... C'est donc ce que j'ai progressivement essayé de faire ...

Je peux hélas confirmer les carences des américains en termes de géographie européenne : au moment de l'inscription, on doit donner notre adresse sur un formulaire. J'y ai naturellement inscrit "Amsterdam, Netherlands". Quelle ne fut pas ma surprise en allant chercher mon badge de m'apercevoir que l'on avait librement interprété mon adresse et qu'il indiquait "Amsterdam, Denmark" !

Je raconterai les prochains jours un peu plus en détail les présentations auxquelles j'ai assisté, et aussi ce que j'en ai retenu !

mercredi 3 juin 2009

South By Southwest : le festival

South by Southwest est un festival qui se déroule chaque année en Mars à Austin au Texas. De petit festival de musique créé il y a 22 ans, l'évènement a grossi pour devenir un rendez-vous incontournable des passionnés de films, de musiques et de nouveaux média. C'est vraiment un plaisir de retrouver Austin (où j'ai vecu 1 an et demi) à cette occasion.

Voici le programme des activités prévues pendant 10 jours :
  • Film : le commencement des festivités, un festival de films a part entière.
  • Interactive : une conférence sur l'interactivité et les nouveaux média.
  • Music : un festival de musique dans les bars du centre-ville d'Austin (il y en a un certain nombre !).
Pour couvrir l'évènement, de nombreux articles sont à prevoir les prochains jours, soyez à l'affût !

Downtown Austin - 6th street, ou la rue des bars

mardi 26 mai 2009

Laredo, Texas: traverser la frontière en bus

Où veulent aller tous ces pickups ? Au Texas, bien sur !

Evoquez le Mexique à un américain, et il y a de bonnes chances qu'il vous convaincra que c'est le pays le plus dangereux du Monde.

Comment ?! Tu comptes traverser la frontière en bus ??!!
Edward, un étudiant d'école de commerce rencontré à San Miguel de Allende.

En fait, si on lit le site américain des affaires étrangères, on est convaincu que l'on n'en sortira pas vivant. Il est vrai que la guerre des narcotraficantes est récemment en recrudescence, et le problème est particulièrement préoccupant à Juarez et à Laredo. Mais ce n'est pas comme si le touriste lambda se faisait descendre en passant aux douanes !

Autobuses Americanos présente :
le bus le moins confortable du Mexique

Le trajet en bus, pour rallier Monterrey à Austin au Texas a été en fait le plus pénible de mon epopée mexicaine. Un premier bus nous emmène de Monterrey jusqu'à la frontiere, à Laredo. Sur le trajet, les contrôles de l'armée s'accentuent, on doit déballer tous nos bagages devant des soldats, mitraillette sur l'épaule. Je suis le seul non-mexicain dans le bus et il y a de l'appréhension parmi les voyageurs. Des rumeurs circulent : tel cousin de la famille n'aurait pas pu entrer pour cause de papier manquant, tel autre pour manque de garanties.

Le passage au poste frontière est finalement une formalité, mais une formalité qui traîne en longueur : il nous faut deux heures pour que tous les passagers présentent tous la montagne de preuves attestant qu'ils ont les ressources suffisantes pour séjourner aux Etats-Unis, qu'ils ne comptent pas rester, etc ...

Après le passage à la frontière, un autre bus nous attend avec d'autres passagers. De suite, on sent la différence : aux Etats-Unis, le bus n'est pas le moyen de transport privilégié de la classe moyenne ! On est entassés dans un bus inconfortable et plein à craquer pour continuer la route.

Nouveau contrôle, et un douanier m'interroge pour sonder mes motivations : pour quelles raisons m'aventurer sur le sol americain à partir d'un bus mexicain ? Arrêt à une station essence en bord d'autoroute : je tourne les pages des magazines, il y a trois numéros différents de CowBoy Magazine. Finalement, à San Antonio, notre bus abandonne la partie et on doit attendre une heure pour repartir avec un bus de substitution.

J'arrive le soir à 21 heures avec plus de 3 heures de retard, extenué. Matthias est là pour m'accueillir !

Yeah ! Welcome to Tegzassssss !

jeudi 21 mai 2009

Potrero Chico : au pays des montagnes

L'entrée à Potrero Chico

Escalade à Potrero Chico

Après avoir commencé l'escalade depuis mon arrivée au plat pays (depuis 1 an), il était temps d'essayer l'escalade à l'extérieur ! A l'occasion de ma remontée du Mexique, je suis passé par Monterrey, le centre économique du Nord du pays, et l'occasion était trop belle pour ne pas m'arrêter à Potrero Chico, un des meilleurs spots d'escalade au monde. Il y carrément un livre sur toutes les routes d'escalade possibles, et les grimpeurs de tous les pays du Monde restent souvent 1 ou 2 semaines sur place. Pour ma part, je suis resté deux jours et pris un cours d'initiation pendant une demi-journée avec un moniteur americain sur place. Ca a été suffisant pour bien dormir après ça !

Le Nuevo Leon : une région à visiter

La région autour de Monterrey, le Nuevo Leon, est aussi très adaptée pour d'autres sports, c'est un endroit renommé pour le canyoning, l'escalade, la via ferrata, la randonnée ... Les paysages sont à couper le souffle et c'est beaucoup moins touristique que les endroits comparables en Europe ou aux Etats-Unis. Je n'ai pas eu beaucoup de temps pour explorer plus mais j'y retournerai volontiers (pour visiter aussi la Barranca del Cobre, le canyon le plus profond au Monde, proche de Chihuahua).

Si vous allez au Mexique, je vous recommande de rester quelques jours dans cette région !


Début de la première ascension


Il vaut mieux être bien assuré !

Coucher de soleil à Potrero Chico

jeudi 14 mai 2009

En bus, direction : Al Norte !

Vue sur Guanajuato

Une semaine en bus

Parti de Mexico le 6 avril, je devais rallier Austin au Texas, le 12 avril, pour ne pas rater South By Southwest. C'est une assez grande distance à couvrir en bus en si peu de temps (plus de 1500 km). J'ai ete tenté de prendre l'avion mais ça ne cadrait pas avec ma resolution de réduire mon empreinte carbone, j'ai donc malgré tout fait toute la distance en bus !

Au passage, je me suis arrêté à San Miguel de Allende, Guanajuato, Zacatecas, Monterrey et Potrero Chico.

Les bus mexicains

L'idée de passer autant de temps dans un bus semble relever de la torture selon nos standards europeens (ou tout du moins français). Mais au Mexique, le bus est un moyen très prisé par les classes moyennes pour se déplacer sur de moyennes ou longues distances (il n'y a pas de train et la voiture reste assez chère). Du coup, il y a pléthore de choix :

  • seconde classe
  • première classe
  • luxe
  • super luxe
Pour vous donner une idée, la seconde classe correspond à un standard un peu supérieur a nos bus Eurolines, mais étant donné les prix dérisoires (moins de 15 euros pour 400 km), j'ai principalement voyagé en première classe. J'ai aussi voyagé une fois en luxe, ce qui veut dire : les sièges sont tous séparés, très rembourrés, peuvent quasiment s'incliner en position couchée et il y a un service de boisson/snacks a bord.

En bref, on peut profiter du paysage ou regarder les (mauvais) films en toute quiétude !

Los autobuses chihuahenses, avec leur logo de chien bondissant !

La cuisine mexicaine

La cuisine mexicaine est pour l'individu voyageant pour la première fois au Mexique vraiment surprenante. Il n'y a pas de chili con carne ou de burritos comme on en mange dans les restaurants mexicains en France (ce qui est en fait de la cuisine tex-mex du Nord du pays et du Texas) mais des tacos, enchiladas, sopes, arrachera, et mille autres plats. Le point négatif, c'est qu'il faut avoir l'estomac solidement accroché pour ne pas tomber malade (symptôme connu sous le nom de la revanche de Moctezuma). Mon dernier voyage au Mexique s'était soldé par une piqûre d'antibiotiques dans une clinique de Mexico. Cependant, cette fois, je suis passé entre les mailles de la turista !

Des villes coloniales

Guanajuato, San Miguel de Allende et Zacatecas sont des villes coloniales du Nord du Mexique, qui ont tiré leur richesse de l'extraction de mineraux. Elles sont toutes les trois inscrites au Patrimoine Mondial de l'Unesco et même si je n'y suis resté à chaque fois que peu de temps, j'ai été vraiment impressionné par la splendeur des centre-villes, par l'ambiance qui y règne (en particulier à Guanajuato) et par les bâtiments aux couleurs vives.

San Miguel de Allende : il y a toujours l'ambiance dans cette petite ville, chasse gardée des retraités américains !

La cathédrale de Guanajuato

La vue depuis la terrasse de mon auberge de jeunesse à Zacatecas : pas mal !

samedi 9 mai 2009

Destination Mexico

Premier contact

La descente sur l'aéroport Benito Juarez de Mexico est longue. J'en garde encore un souvenir vivace. On survole sur des dizaines de kilomètres la ville gigantesque, les lotissements se succèdent, l'avion poursuit sa descente, toujours plus près des habitations.

On va se poser au centre ville.

Mexico, la ville capitale, s'est tellement étendue qu'elle a fini par engloutir les lacs, les villes et les vallées alentour. L'aéroport est désormais au coeur de la ville. Une sensation de gigantisme vous écrase à chaque instant. Il est possible d'habiter au centre et d'être à 45 minutes de marche de la station de métro la plus proche. Les noms des stations ont des sonorités exotiques : Polanco, Indios Verdes, Coyoacan ...

Le temps d'ouverture des portes du métro est fixe, aux alentours de 3 secondes. Ce qui signifie que, pendant les heures de pointe, on peut parfois ne pas entrer ou sortir à temps. Le problème se reproduira dans le métro suivant ! Il y fait une chaleur étouffante et une véritable procession de vendeurs s'échine à écouler leur marchandises : bonbons, bouteilles d'eau, cds de salsa (avec le poste de musique crachant les extraits, ambiance assurée dans le métro !). Comment peuvent-ils survivre en vendant des babioles pour 3 fois rien (5 centimes d'euro pour les bonbons), on se le demande ...

Mexico, ville de tous les dangers ?

Mexico a la réputation d'être une des villes les plus dangereuses au monde. En fait, j'ai été de nouveau surpris par l'absence de dangerosité apparente. Je suis de fait plus sur mes gardes à Paris qu'à Mexico. Il est très rare de sentir de l'animosité ou des regards menaçants. Il y a toujours beaucoup de monde dans les rues. En bref, on se sent plutot en sécurité. Bien sûr, il y a des quartiers à éviter, quelques choses à ne pas faire (prendre le taxi par exemple), et il s'agit de rester vigilant.

Le drapeau mexicain flotte haut sur le Zocalo de Mexico

Le Mexique au mois de Mars

Etant totalement saturé d'un climat froid et pluvieux aux Pays-Bas, je m'attendais à être accueilli au Mexique par un climat doux de début de printemps. Près de Mexico, étant donné les différences d'altitude (Mexico est à plus de 2000 mètres), les différences de climat peuvent être rapides. Le deuxième jour, je suis donc parti à Teotihuacan, à 2 heures de bus de Mexico, en emmenant "au cas où" casquette et crème solaire. En arrivant sur place, il n'y avait pas une ombre et il faisait plus de 30 degrés, donc même avec les précautions, ma peau de néerlandais d'adoption n'a pas pu éviter le coup de soleil ! Et je passerai sur les fourmis rouges géantes qui ont voulu manger mon pique-nique ...


les ruines de Teotihuacan sous le soleil écrasant du mois de Mars

Hospitalité Mexicaine

Pour faire honneur à l'hospitalité mexicaine, Gabriel, un ami de mon temps au Texas, m'a accueilli. Ou plutôt, il m'a accueilli chez sa soeur ! Lui vit toujours chez ses parents, ce qui est la règle pour les mexicains lorsqu'ils ne sont pas mariés, jusqu'à un certain âge. Pour le début de mon voyage, j'ai donc eu droit à une vraie chambre, ce qui n'est pas arrivé très souvent par la suite ! Il m'a ensuite emmené dans différents restaurants et haut lieux touristiques de la capitale (dont la torre latino americana, avec une vue panoramique nocturne sur toute la vallée de Mexico). Au menu : tacos de arrachera, molcajete et sopa de tortilla, entre autres !

Bref, 4 jours très remplis a Mexico !

Chez Gabriel

mardi 5 mai 2009

Compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre


KLM ou le vol "durable"

A l'occasion de mon récent voyage en Amérique du Nord, j'ai participé à une compensation volontaire des émissions de gaz a effet de serre générées par mon vol. Pour compenser l'émission des 1300 kilos de CO2 produites, la participation est de ... 7 Euros. Ca ne coûte donc pas cher d'acheter le respect de l'environnement : tout au plus 1% du prix total du vol. Cependant, il y a plusieurs problèmes à cela :
  • L'argent est réinvesti dans la plantation d'arbres : les arbres ne produiront leur action regulatrice qu'après plusieurs decennies, alors que les gaz à effet de serre ont une action immédiate et cumulative sur l'atmosphère. De même, les arbres plantés dans les zones tempérées ont un potentiel de régulation moindre que dans les forêts tropicales. Il est donc difficile d'etablir le "juste prix" de la compensation de CO2.
  • Les conséquences du dégagement de gaz à effet de serre dans la haute atmosphere ne sont pas encore completement élucidées, mais les scientifiques suspectent que cela a une incidence plus forte sur le rechauffement que les émissions terrestres.
  • Mais surtout, le problème de la compensation est le message que l'on envoie au public : vous pouvez continuer à utiliser l'avion autant que vous le voulez et pour une participation modeste, vous pouvez "acheter" une compensation. C'est une solution "quick fix", un patch. Ce comportement n'est absolument pas durable comme le voudraient le faire croire les compagnies aériennes. Au même titre que limiter nos déplacements en voiture ou réduire notre consommation de viande, il est primordial d'être critique vis-à-vis de notre consommation de voyages en avion. Il s'agit d'être conscient que nous avons un impact sur notre environnement, et de chercher differents moyens de le réduire. Les societes qui détruisent leur environnement sont, en fin de compte, condamnées a disparaitre.

lundi 30 mars 2009

Un mois en Amerique du Nord

Je profite d'un changement de travail pour larguer les amarres et passer un mois en Amérique du Nord. Le voyage comporte trois phases :

- 10 jours au Mexique, en remontant le Nord du pays en bus pour arriver à Austin, Texas.
- 10 jours à Austin, pour assister aux conférences et au festival de musique de South By Southwest.
- 1 semaine à New York et à Montreal.

Je reviens le 29 mars aux Pays-Bas, pour commencer mon nouveau travail deux jours plus tard !

En cours de route, de nombreux stops sont prévus pour revoir des amis que je n'avais pas vu depuis longtemps, au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada. J'ai créé une carte sur Google Maps montrant les different endroits ou je me suis arrêté.

mercredi 18 mars 2009

Offres d'emploi : Hyves vs Optiver

Deux offres d'emploi en deux semaines

Je ne sais pas si ça a été une question de chance dans ce contexte de crise economique, mais 2 semaines apres avoir été licencié par TomTom, j'avais dans mes mains deux propositions d'emploi - sur place, a Amsterdam :
  • une offre de développeur a Optiver, une société de trading boursier
  • une offre de dévelopeur a Hyves, une société de reseaux sociaux
Les deux offres étaient très interessantes, dans les deux cas il y a eu un vrai entretien technique (avec des questions assez difficiles, ce qui est bon signe pour l'entreprise ! Ils ne recrutent pas n'importe qui uniquement sur CV, ce qui est malheureusement le cas de trop de sociétés informatiques. Pour reprendre l'analogie de mon interlocuteur a Hyves, c'est un peu comme si un club de foot embauchait un joueur sans l'avoir jamais vu jouer ...).

Le choix

Au final, principalement concernant mon intérêt dans les "nouvelles technologies" et les nouveaux challenges qu'elles apportent (en terme de performance, répartition de la charge, technologies de communication), j'ai choisi l'offre de Hyves. Je commencerai donc le 1er avril (ce n'est pas une blague) en tant que développeur Desktop, pour enrichir leur application Windows avec des nouvelles fonctionnalités !

samedi 7 février 2009

Recherche d'emploi à Amsterdam


Crise économique ?

Après l'épisode du licenciement express de TomTom, Ces deux dernières semaines ont été consacrées à la recherche d'un nouveau boulot. Par les temps qui courent et les rafales de licenciements que l'on entend partout, la tâche pourrait s'avérer difficile. Cependant aux Pays-Bas, même si le taux de chômage a brutalement augmenté, il reste en dessous de 3% ! Et surtout je fais partie d'un secteur qui reste structurellement en grosse demande de personnel qualifié : le développement logiciel.

Pourquoi Amsterdam ?

Je ne suis resté pour l'instant que 10 mois à Amsterdam, et même si je ne compte pas rester toute ma vie ici, 10 mois, c'est court ! Je ne parle même pas encore correctement néerlandais, ce qui était l'un des objectifs de ma venue sur la terre des origines (d'une part) de ma famille. Et après 1 an en Espagne, 18 mois aux Etats-Unis, et 6 mois en France, j'aspire à un peu moins de mouvement pour le moment ...

Et ton parachute ?

J'avais été inspiré il y a quelques mois de lire le livre What color is your parachute ? . Ce livre est considéré aux Etats-Unis comme la bible du chercheur d'emploi; il y a beaucoup de conseils pratiques sur la recherche, sur les entretiens, et aussi des chapitres sur les changements de carrière, des exercices pour cerner sa personnalité, ses talents, ses motivations ... C'est une très bonne référence, qui me sert beaucoup dans ma recherche d'emploi !
J'ai donc commencé ma recherche sur les sites Internet de recherche d'emploi.

Sites de recherche d'emploi aux Pays-Bas

Cependant, la recherche d'emploi via les portails pour l'emploi ne permet de rechercher qu'une partie des offres d'emploi. Pour décupler l'efficacité d'une recherche d'emploi, ainsi que le suggère What Color Is Your Parachute, il est nécessaire d'activer ... son réseau.

Le réseau

Cette technique n'est pas nouvelle et n'est pas limitée aux Pays-Bas, mais c'est vraiment en demandant à ses contacts que l'on déniche le plus d'opportunités. Mes ex-collègues de chez TomTom m'ont bien aidé en me recommendant à leurs précédents employeurs et leurs anciens collègues, et en me donnant beaucoup de pistes.

LinkedIn

La nouveauté en la matière, c'est d'utiliser le réseau social pour professionnels : LinkedIn. Beaucoup de gens sont dubitatifs sur la réelle utilité de ce réseau. Il y a un article de Guy Kawasaki expliquant comment tirer parti de ce nouvel outil. A tous ceux qui doutent de la puissance de LinkedIn, je n'ai que ceci à leur opposer : j'ai été hier à mon premier entretien suite à un contact sur LinkedIn et aujourd'hui la compagnie m'a fait une offre pour que je les rejoigne !

mardi 27 janvier 2009

TomTom : Compte-Rendu d'un Licenciement Economique



Le ciel s'assombrit

Profits en chute libre. Renégociation de la dette. Pas d'augmentation de salaire. Plan de licenciement. Les mauvaises nouvelles sortent en rafales de la bouche du PDG. Ce matin, jeudi 22 janvier 2008, la présentation devant tout le personnel ne détaille pas les courbes de croissance d'une compagnie conquérante. Pas de graphiques colorés de la profitabilité de chaque division, de notre progression dans les marchés nord-américains ou émergents. Le PDG assène seulement les faits, et les faits sont brutaux : la priorité est à la réduction immédiate des coûts. Lorsque l'écran dévoile les détails du plan, la foule est parcourue de murmures : 115 suppressions de postes (soit 7% des effectifs ) en priorité les contrats temporaires, qui coûtent moins cher à licencier. Pour moi, pour Alex, Piotr, Javier et beaucoup d'autres, l'avenir au sein de TomTom s'annonce soudainement beaucoup plus incertain.

Réduction des coûts, mode d'emploi

Les modalités sont posées par le PDG : tout au long de la journée, un étage entier sera réservé pour des entretiens individuels avec les personnes "sélectionnées". Un court entretien avec le responsable du département concerné sera organisé, et au terme de la journée, après une brève transmission de nos connaissances et de nos avancées sur les projets actuels, on sera remercié. Le mot d'ordre officiel est que l'on est "relevé de nos obligations" immédiatement afin de faciliter la recherche d'emploi. Bien sûr, l'employeur continuera de verser le salaire jusqu'à expiration du contrat.

Déroulement d'un Jeudi Noir à TomTom

Tout le monde retourne donc à son poste de travail, et peu après, les festivités commencent : il y a là une employée des ressources humaines avec un gros dossier qui s'avance et chuchote quelque chose à notre manager. Il appelle alors Piotr, qui comprend de suite qu'il vient de perdre son job. Tout le monde travaille en Open Space, et donc tout le monde assiste muet à ce spectacle sinistre. Piotr descend alors avec la femme avant de revenir 20 minutes plus tard. C'est maintenant au tour d'Alex de suivre l'employée dans ce qui commence à ressembler à un simulacre de couloir de la Mort : plus personne ne travaille désormais, dans l'attente d'entendre notre manager prononcer notre prénom. Il y a pire - Piotr ne peut déjà plus accéder à son ordinateur, qui a été bloqué. On me dira plus tard que c'était par peur de représailles : la compagnie ne veut pas prendre le risque que l'on sabote des projets entiers en supprimant des fichiers. Voyant cela, je m'empresse de sauvegarder toutes mes données personnelles sur mon disque par précaution. Tous les collègues sont maintenant autour de Piotr, qui doit faire ses affaires et partir. De transmission de connaissance il n'y aura point, contrairement à ce qu'affirmait le PDG.

C'est mon tour

Nous sommes donc tous debout, lorsque notre collègue des RH revient et murmure à l'oreille de notre manager, qui hoche la tête vers ma direction. Où est-ce quelqu'un d'autre? Il y a beaucoup de monde derrière moi. Mais un deuxième hochement me confirme que c'est bel et bien moi l' "élu". Je suis donc l'employée des RH au 2ème étage, là où les "entretiens" ont lieu. Il y a là un gardien de la sécurité qui fait des rondes. Serait-on des criminels ? J'imagine que cela relève aussi d'un principe de précaution. Tout cela a été organisé avec une froide et surprenante efficacité. C'est maintenant le temps du face-à-face avec le manager, qui bien entendu me dit qu'il est "désolé" de ne pas pouvoir faire autrement, que je suis un bon élément et qu'il me souhaite bonne chance pour ma carrière professionnelle. J'ai quelques questions à lui poser avant de revenir à mon étage où mon ordinateur a été en effet déjà bloqué. Tous mes collègues m'entourent pendant que je fais mes affaires et ils ont vraiment une mine déconfite, alors que j'essaie de garder ma bonne humeur. Je dis au revoir à tout le monde en leur disant à quel point j'ai apprécié de travailler avec eux (ce qui est vrai, la plupart sont intéressants et enthousiastes pour leur job). L'employée des RH m'escorte jusqu'au moment où je rends mon badge à l'accueil. Alex, Piotr et Javier sont déjà là : on est tous avec nos sacs plastiques remplis avec les papiers du bureau, on a vraiment l'air de vagabonds ! Avec un dernier regard en arrière, on quitte le bâtiment : l'épopée TomTom est désormais derrière nous ...

jeudi 8 janvier 2009

Trains, Arnaques et Règlements de Contentieux

Acheter son billet de train sur Voyages-Sncf depuis l'étranger

Il y a de cela il me semble une éternité, j'avais fait part ici-même d'une arnaque de la SNCF. Je ne vais pas reprendre le post dans son intégralité mais en voici la trame principale :
  • Le client achète un billet en ligne sur voyages-sncf.com au départ de l'étranger.
  • En arrivant à la gare de départ, ni les machines automatiques ni les guichets ne peuvent imprimer le billet.
  • Le client doit alors acheter un nouveau billet plein tarif juste avant le départ.
Bref, ce schéma a déjà été découvert par un de mes collègues qui s'est fait avoir de la même façon. Je soupçonne donc que cela arrive à un certain nombre de français habitant à l'étranger.

Suite (et fin ?) de l'affaire

J'avais donc porté réclamation au services clients de la sncf, et après avoir reporté depuis lors mes velléités de représailles (porter l'affaire à la connaissance de QUE CHOISIR en l'occurence), j'ai eu l'agréable surprise de recevoir aujourd'hui dans ma boîte aux lettres un courrier de la SNCF. Ledit courrier "regrette les désagréments" et m'annonce le remboursement de la somme symbolique de 47 euros. Symbolique car bien qu'étant la somme déboursée en ligne, cela représente peu par rapport aux billets plein tarif que j'ai eu à acquérir par la suite.

Voici quelques morceaux choisis de ce courrier :
"En effet, lors de l'achat sur Internet, le client renseigne lui-même les différents paramètres qui vont composer son voyage, ainsi que les modalités de retrait de ses billets. L'obtention des titres n'est possible que dans le pays de retrait qu'il aura sélectionné en début de commande. "
Ok, c'est vrai, je m'aperçois maintenant qu'il y a effectivement une option tout en bas "Sélectionner le pays de retrait " que je n'avais jamais remarqué avant, qui est par défaut sur France. Si on met à la place Pays-Bas, on est redirigé sur un site en hollandais. Mouais.

Confirmation de commande, explicite ?

Dans le courrier de confirmation de la commande SNCF, il y a effectivement une phrase qui pourrait mettre la puce à l'oreille. En voici encore un morceau choisi :

Vous avez effectué une commande sur notre site voyages-sncf.com le 31/07/2008 à 11h46 et nous vous en remercions. Nous vous rappelons ci-dessous le détail :

Pour assurer les départs TGV dans les meilleures conditions, il est désormais demandé à l'ensemble des voyageurs TGV d'accéder au train au plus tard 2 minutes avant l'heure de départ indiquée sur leur titre de transport.

Vous êtes invité à retirer cet article dans une boutique SNCF ou dans une gare SNCF.
IMPORTANT : vous devrez présenter la même carte de paiement et le code confidentiel associé (avant la date de fin de validité de votre carte de paiement).
Les cartes bancaires étrangères à piste magnétique et la carte American Express ne peuvent pas être utilisées pour un retrait en Bornes libres services.

En effet, je comprends (après une demi-seconde de réflexion) que la gare d'Amsterdam ne qualifie pas comme étant une gare SNCF. Mais enfin, ne serait-il pas possible d'être un tout petit peu plus explicite, du genre :
  • Attention ! Vous partez d'une gare d'ou vous ne pourrez pas imprimer votre billet. Voulez-vous continuer ? Etes-vous vraiment vraiment vraiment sûr ?
Au lieu de cela, on nous informe de la possibilité de retirer dans une "gare SNCF", prise en sandwich entre 3 lignes en ROUGE et une phrase commençant par "IMPORTANT". Arnaque ?

Encore mieux, alors que des compagnies aeriennes ont deja des tickets électroniques depuis quelques temps, cela éviterait ce genre de désagrément à la SNCF !

Bon, tout ça pour dire que je suis quand même content d'avoir reçu la "compréhension" de la SNCF et un dédommagement partiel mais vraiment, il reste de la route à parcourir (ou plutôt, du rail !) !