Affichage des articles dont le libellé est Texas. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Texas. Afficher tous les articles

mardi 14 juillet 2009

Austin, Texas : retour aux sources

Le centre-ville : quelques modestes gratte-ciels

Des texans heureux : le chapeau est de rigueur !


Depuis mon départ à la fin de mon VIE, en Juin 2007, je n'étais pas revenu à Austin.

Une opinion solidement ancrée dans l'imaginaire collectif européen est de voir le Texas comme un endroit où les cowboys boivent des bières au saloon, les agriculteurs conduisent leur pickup à travers leur ranch, et des politiciens à la solde de Georges W. Bush cherchent à s'enrichir avec du pétrole.

Eh bien, mes amis, à Austin, rien de tout ça. Certes, l'oeil européen remarquera que les pickups et les 4x4 sont les rois de la route, mais Austin est avant tout une ville étudiante, technologique et un temple de la live music. Siège de la vénérable UT (University of Texas), elle attire des étudiants du monde entier et sa faculté scientifique est de renommée mondiale. Connue pour être la "Live Music Capital of the USA", Austin a plus de concerts par habitant que n'importe quelle autre ville des Etats-Unis. En fait, pour une ville de taille somme toute modeste, elle offre de multiples concerts tous les jours de la semaine. Au niveau des affaires, Austin est connue comme rivale de la Silicon Valley par le nombre de startups qui s'y créent : on la surnomme parfois "Silicon Hills" pour cette raison. Par exemple, Dell y a été créée et est aujourd'hui le premier employeur de la ville, attirant une multitude d'ingénieurs et de scientifiques des quatre coins du globe.

Mais plus que tout, Austin est une ville agréable à vivre : elle n'a certes pas l'éxubérance de New York, le glamour de Los Angeles ou l'intellect de Boston, mais elle offre un cocktail de jeunesse, de musique, d'ambition, de multiculturalisme et de nature à faire pâlir d'envie nombre d'autres cités.

Ca fait plaisir d'y revenir pour quelques jours.


Le Texan (importé de France) ne peut pas être plus heureux qu'avec un bon barbecue !

Mozart's : un café sous les arbres au bord de la rivière ...

dimanche 12 juillet 2009

South By Southwest Music : Orgie Musicale

6th Street à Austin, du monde, du monde ...

South By Southwest, le festival de musique, est énorme. Quand je dis énorme, je pense que ça ne représente pas tout à fait la démesure de l'évènement.

Pendant 5 soirs, des concerts se produisent simultanément dans 80 bars, salles de concerts et podiums en plein air dans le centre-ville d'Austin, formant un total d'environ ... 1800 concerts !

Avec une telle programmation, le risque est grand de vouloir tout voir, avec comme résultat de ne pas voir grand chose. Avec Matthias, le Parisien d'origine et Texan d'adoption, on a écumé un grand nombre de bars pendant ces 5 soirs, la plupart du temps ne connaissant pas les groupes et en choisissant les concerts un peu au hasard (le nom du groupe sonne bien! on y va !).

Quel genre de musique y joue-t'on ? Eh bien, je pense qu'il y en a pour tous les goûts : rock, pop, jazz, hip-hop, reggae, world, électro ... Il n'y a peut-être que la musique classique et la "dance" music à être absents du festival.

Voici une liste (non exhaustive) des concerts que j'ai vu : Debayres, La Pupuna, Tori Amos, Peter Bjorn and John, DJ Shadow, Grupo Fantasma et Easy Star All-Stars. Mention spéciale pour le groupe Easy-Star All Stars !

Si il y a une date à conseiller pour voyager à Austin, il semble que début Mars soit incontournable !

Easy-Star All Stars en concert

lundi 29 juin 2009

South By Southwest Interactive: clôture

Avec ce billet, je clôture la série sur South By Southwest Interactive. J'ai essayé de donner un (rapide) aperçu des présentations, sans pouvoir être exhaustif. L'évènement a duré 5 jours et a été extrêmement dense, et je pense qu'il n'y a pas assez de jours restants en 2009 pour tout raconter.

J'ai eu l'occasion de voir des intervenants célèbres (dans un certain milieu, en tout cas) tels que Gary Vaynerchuk, Kathy Sierra, Guy Kawasaki, Chris Anderson et bien d'autres.

J'ai suivi des présentations montrant les innovations en termes de réseaux sociaux, de protection de l'environnement, de géolocalisation, de construction environnementale assistée par ordinateur, de vin, du fonctionnement du cerveau, de normes de société, d'éducation open source, et encore bien d'autres choses.

J'ai côtoyé pendant ces quelques jours des milliers de personnes bouillonnant d'idées et d'ambitions, transformant une conférence en brainstorming géant.

Au bout de cinq jours d'un tel programme, il ne semble déjà plus s'agir que d'une simple conférence sur l'interactivité : notre société est au commencement d'une révolution, emmenée par les nouvelles technologies, dont nous avons peine à mesurer l'importance. En avant!

mercredi 24 juin 2009

South By Southwest Interactive : Sustainable Food 2.0

Cette présentation se proposait de répondre à la question suivante : En quels termes est-il possible de tirer parti des nouvelles technologies pour "relocaliser" la distribution de la nourriture et éduquer les consommateurs sur leur choix en la matière ?

Il y avait là plusieurs intervenants qui ont tenté de présenter leur travail dans ce domaine.
  • FarmsReach

    FarmsReach est un marché virtuel (sur Internet) se proposant de mettre en relation paysans et restaurateurs. Un peu à la manière d'Ebay (le système d'enchères en moins), le site rend ainsi la recherche de clients(restaurants) et de vendeurs(agriculteurs) locaux complètement transparente et immédiate . L'interface, s'adressant à un public peu averti, est très simple. Est-ce que cette plateforme rencontrera du succès ? L'avenir nous le dira !

  • Climate Crossroads

    Climate Crossroads surfe sur la vague très actuelle des communautés et de la conscience écologique. Il s'agit d'un réseau social orienté vers la protection de l'environnement, en permettant à ses membres d'échanger, de discuter, d'apprendre et de réaliser des actions concrètes. Il y a pléthore d'articles sur le ton de "comment faire ceci ou cela ?" pour inciter les membres à l'action.

  • Seafood Watch Program

    C'est un programme de l'Aquarium de Monterey en Californie, qui s'attache à lutter contre la surpêche et la disparition des espèces animales marines. Le problème pour le consommateur à ce niveau est qu'il est très difficile de savoir si le poisson qu'il achète a été pêché de manière "durable" (pour reprendre un mot à la mode). Seafood Watch propose une solution à ce problème, en éditant un guide (distribué aux Etats-Unis) détaillant quels poissons il est conseillé de manger dans quelle région (par exemple, les thons peuvent être en voie de disparition dans une zone mais pas dans une autre, d'où l'extrême importance de savoir où le poisson a été pêché).
    Signe des temps, Seafood Watch ne s'est pas contenté de publier un guide papier, mais a également développé une application (gratuite) pour l'IPhone. Les choses changent !
Au final, une présentation très enrichissante qui a montré à tout le public à quel point les nouvelles technologies changent la donne au niveau de l'environnement, et qu'il est possible d'en tirer parti!

mardi 23 juin 2009

South By Southwest Interactive : Presenting Straight To The Brain

Cette présentation était présidée par Kathy Sierra, qui est une des figures emblématiques sur le Web aujourd'hui (elle écrit sur le très populaire site Creating Passionate Users). Elle est partie du constat que la plupart des présentations aujourd'hui ne sont pas exaltantes : en fait, l'audience a en général peine à rester éveillée ! Présentations Powerpoint très denses, arides, intervenant peu motivé... Comment remédier à cela ?

Transmettre le message

Le principe de base peut se résumer ainsi : ce qui est important, ce n'est pas la qualité du support, mais la qualité du message passé et sa capacité à persister dans la mémoire du public.

Autrement dit, réussir une présentation ne consiste pas à "faire une meilleure présentation sur X" mais plutôt à "rendre les utilisateurs meilleurs à X", ce qui est une priorité totalement différente.

Quelques enseignements

Il s'agit donc de comprendre comment le cerveau assimile de nouvelles informations, et tenter d'en tirer parti. Quelques exemples:
  • ne pas lire le texte à l'écran: on sollicite ainsi deux méchanismes de compréhension totalement différents tout en présentant la même information : confusion assurée !
  • minimiser les points-clefs: ce format archi-répandu n'est dans la majeure partie des cas pas adaptée pour transmettre efficacement un message.
  • enrichir les présentations: les animations, musiques, surprises et mystères maintiennent l'intérêt du public.
  • interagir : poser une question au public, leur faire faire quelque chose (imaginer, ecrire, construire...)

De l'importance du conférencier

Au final, la présentation a été de très haute facture avec des conférenciers qui ont su rendre le public captivé de bout en bout ! Kathy Sierra s'y connaît manifestement pour ce qui est de faire passer un message au public...

lundi 22 juin 2009

South By Southwest Interactive: Attracting Innovation To Your City

Le Coworking

Cette présentation avait pour thème la création d'espaces de "coworking" (ou espaces de travail pour travailleurs indépendants).

Des histoires personnelles

Les conférenciers étaient en majeure partie des gens qui ont créé de tels espaces dans leur ville. Ils sont partis du constat que beaucoup de gens ne travaillent désormais plus dans un bureau avec des collègues, mais freelancent depuis leur maison ou le café. Ils ont donc créé une structure qui permet l'accueil de telles personnes en essayant d'y promouvoir les échanges de connaissances. Par exemple un développeur d'applications web et un designer ont des compétences complémentaires qui peuvent profiter à l'autre, d'où l'intérêt de les regrouper.

Quelques questions

Est-ce possible dans ma (petite) ville ? a demandé quelqu'un dans le public. Le consensus parmi les créateurs était qu'il suffit de quelques personnes motivées et un nombre minimum de 10 personnes.

Quoi d'autre ? Il est important tout d'abord de recontrer les gens, de les connaître, de construire une relation avec eux avant de créer un espace de "coworking".

Conclusion

J'ai trouvé cette présentation très enthousiasmante avec des gens qui, au lieu d'aller à San Francisco ou New York pour trouver une culture d'innovation, essayaient de la créer dans leur propre ville, à Portland, Raleigh ou Seattle.

Ressources

Voici quelques ressources que les conférenciers ont donné:

dimanche 21 juin 2009

South By Southwest Interactive : Turning Wine Into Gold

Je n'ai pas trouvé de vidéo de bonne qualité pour cette présentation. L'important ce n'est pas tellement le sujet du vin (à titre personnel, ça ne m'intéresse pas beaucoup) mais le personnage : Gary Vaynerchuk, de Wine Library, une TV sur le web visant à éduquer les spectateurs sur le thème du vin. Son enthousiasme et son énergie sont tout simplement impressionnants, et il commence à devenir très populaire, tout du moins outre-atlantique.

Comme je pense qu'une vidéo fera plus d'effet qu'un millier de mots, voici une présentation qu'il a donnée à un autre évènement.

dimanche 14 juin 2009

South By Southwest Interactive: BarCamp

Le tableau du Bar Camp à South By Southwest

Barcamp : principes

Un concept que je ne connaissais pas et que j'ai découvert à l'occasion de South By Southwest est le BarCamp. En dehors de l'espace principal, il y avait une salle (techniquement, c'était en fait une grande tente) proposant d'organiser un BarCamp pour la journée. Le principe est le suivant :

les gens accrochent un Post-It sur un tableau, indiquant ce dont ils veulent parler, et l'heure et le lieu où ils veulent l'organiser (là où il n'y pas dejà de Post-It, c'est à dire, pas de conflit).

Le sujet et le format n'est pas rigide, et en pratique cela peut varier entre démonstration, dialogue, questions et réponses, débat ...

Barcamp VS Conférence

C'est un concept qui a emergé dans la communauté "tech" aux Etats-Unis il y a quelques années, et c'est désormais très en vogue, tout du moins dans les conférences techniques, porté par la tendance plus large des "conférences informelles" ou Unconference. C'est une manière très organique d'aborder des sujets qui intéressent les participants. Les conférences traditionnelles ont une approche unidirectionnelle : les participants connaissent à l'avance le sujet, et le contenu est délivré par un expert. Il n'y a pas de participation du public dans le choix des sujets ou le contenu même de la présentation. Dans le cadre du BarCamp, ce sont les participants eux-même qui sont à tour de rôle actif et passif.

Peut-être une idée pour diffuser et échanger nos connaissances ?

mardi 9 juin 2009

South By Southwest Interactive : la culture d'entreprise à Zappos

Discours d'ouverture : Tony Hsieh présente Zappos

Ce discours a été l'un des points d'orgue de ces cinq jours de conférence. Tony Hsieh a présenté Zappos, site de commerce de chaussures, et a mis l'accent sur la culture d'entreprise qu'il y a créée.

La culture d'entreprise

Le terme "culture d'entreprise" nous laisse souvent dubitatif car il ne s'agit bien souvent que d'un message vide de sens, caractérisé par des termes creux et des lieux communs (le professionalisme ... l'écoute du client ...). Les employés n'en connaissent même pas l'existence et donc ne l'incarnent probablement pas. Ainsi, il y a souvent un phénomène de "dilution" de culture d'entreprise : peu connue et peu comprise, elle ne représente plus rien.

Zappos entre en scène

La culture d'entreprise à Zappos, c'est en revanche une affaire importante. Tous les nouveaux employés reçoivent un livre de 300 pages expliquant ce qui rend Zappos unique (pas mal pour une PME), et comment incarner au mieux possible ce système de valeurs.

Le bonus de démission

Une pratique au premier abord un peu contre-intuitive est le bonus de démission : après une semaine de formation dans différents services (de l'emballage des marchandises au service client), les nouveaux employés se voient proposer un choix : Zappos leur offre 2000 dollars si ils veulent démissionner immédiatement. Autrement, s'ils estiment que l'environnement leur correspond, ils peuvent simplement continuer. Zappos est ainsi assuré de ne garder que les éléments les plus motivés. De manière surprenante, le nombre d'employés à choisir l'option de partir avec 2000 dollars est très faible. Tony Hsieh a commencé par expérimenter avec 300 dollars, mais estimant que la somme n'était pas suffisante, il a régulièrement augmenté cette somme. Le résultat est que Zappos ne retient que les éléments les plux motivés.

Un code de valeurs

La culture à Zappos est incarnée par une liste de 10 valeurs, parmi lesquelles les plus importantes sont :
  1. être humble
  2. avoir une attitude "fun" et expérimentale
  3. être aventurier, créatif et ouvert d'esprit
Ce code de valeurs est loin de ne ne servir que d'outil de communication. Par exemple, il est utilisé comme critère de sélection de nouvelles recrues. Si les valeurs principales (humilité, créativité ... ) ne sont pas détectées chez un candidat, il ne sera pas embauché, même si sa compétence et son expérience sont suffisantes. L'adéquation de la personnalité du candidat avec le projet de l'entreprise est ainsi le premier critère de sélection.

La mission de l'entreprise

La mission de Zappos n'est (pour paraphraser son PDG) ni plus ni moins que de faire ce qu'il est possible pour accroître le bonheur de ses employés. Tony Hsieh a conclu sur une petite disgression : le but primordial de l'être humain reste la recherche du bonheur. Il a donc fait un tour d'horizon sur la science qui étudie ce qui rend les gens heureux et a recommandé quelques livres pour ceux qui sont intéressés (tout le monde à priori ?) :

jeudi 4 juin 2009

South By Southwest Interactive

South By Southwest Interactive, c'est la première partie du festival et c'est celle pour les geeks ! Cinq jours de conférences, de panels, de discussions et de démonstrations sur le thème de l'interactivité : le futur de l'Internet, des applications mobiles, toutes les nouvelles orientations en termes de réseaux sociaux et de nouveaux média.

C'est assez fascinant de se retrouver là, à écouter tous ceux qui inventent le monde de demain : il y a là des pontes de Microsoft, de Google, Facebook, Digg et tout un tas de nouvelles "stars" (Twitter, Brightkite, Loopt ...). Je me suis retrouvé là pour ma première conférence professionnelle, un peu impressionné. Ne sachant pas trop comment m'y prendre, je suis resté pendant les premières présentations à écouter, avant de me mettre à écrire frénétiquement de plus en plus de notes. Le principe d'un évenement comme celui-ci, c'est sortir un peu de son cocon, aller au-devant des gens, se présenter, écouter ce qu'ils font ... C'est donc ce que j'ai progressivement essayé de faire ...

Je peux hélas confirmer les carences des américains en termes de géographie européenne : au moment de l'inscription, on doit donner notre adresse sur un formulaire. J'y ai naturellement inscrit "Amsterdam, Netherlands". Quelle ne fut pas ma surprise en allant chercher mon badge de m'apercevoir que l'on avait librement interprété mon adresse et qu'il indiquait "Amsterdam, Denmark" !

Je raconterai les prochains jours un peu plus en détail les présentations auxquelles j'ai assisté, et aussi ce que j'en ai retenu !

mercredi 3 juin 2009

South By Southwest : le festival

South by Southwest est un festival qui se déroule chaque année en Mars à Austin au Texas. De petit festival de musique créé il y a 22 ans, l'évènement a grossi pour devenir un rendez-vous incontournable des passionnés de films, de musiques et de nouveaux média. C'est vraiment un plaisir de retrouver Austin (où j'ai vecu 1 an et demi) à cette occasion.

Voici le programme des activités prévues pendant 10 jours :
  • Film : le commencement des festivités, un festival de films a part entière.
  • Interactive : une conférence sur l'interactivité et les nouveaux média.
  • Music : un festival de musique dans les bars du centre-ville d'Austin (il y en a un certain nombre !).
Pour couvrir l'évènement, de nombreux articles sont à prevoir les prochains jours, soyez à l'affût !

Downtown Austin - 6th street, ou la rue des bars

mardi 26 mai 2009

Laredo, Texas: traverser la frontière en bus

Où veulent aller tous ces pickups ? Au Texas, bien sur !

Evoquez le Mexique à un américain, et il y a de bonnes chances qu'il vous convaincra que c'est le pays le plus dangereux du Monde.

Comment ?! Tu comptes traverser la frontière en bus ??!!
Edward, un étudiant d'école de commerce rencontré à San Miguel de Allende.

En fait, si on lit le site américain des affaires étrangères, on est convaincu que l'on n'en sortira pas vivant. Il est vrai que la guerre des narcotraficantes est récemment en recrudescence, et le problème est particulièrement préoccupant à Juarez et à Laredo. Mais ce n'est pas comme si le touriste lambda se faisait descendre en passant aux douanes !

Autobuses Americanos présente :
le bus le moins confortable du Mexique

Le trajet en bus, pour rallier Monterrey à Austin au Texas a été en fait le plus pénible de mon epopée mexicaine. Un premier bus nous emmène de Monterrey jusqu'à la frontiere, à Laredo. Sur le trajet, les contrôles de l'armée s'accentuent, on doit déballer tous nos bagages devant des soldats, mitraillette sur l'épaule. Je suis le seul non-mexicain dans le bus et il y a de l'appréhension parmi les voyageurs. Des rumeurs circulent : tel cousin de la famille n'aurait pas pu entrer pour cause de papier manquant, tel autre pour manque de garanties.

Le passage au poste frontière est finalement une formalité, mais une formalité qui traîne en longueur : il nous faut deux heures pour que tous les passagers présentent tous la montagne de preuves attestant qu'ils ont les ressources suffisantes pour séjourner aux Etats-Unis, qu'ils ne comptent pas rester, etc ...

Après le passage à la frontière, un autre bus nous attend avec d'autres passagers. De suite, on sent la différence : aux Etats-Unis, le bus n'est pas le moyen de transport privilégié de la classe moyenne ! On est entassés dans un bus inconfortable et plein à craquer pour continuer la route.

Nouveau contrôle, et un douanier m'interroge pour sonder mes motivations : pour quelles raisons m'aventurer sur le sol americain à partir d'un bus mexicain ? Arrêt à une station essence en bord d'autoroute : je tourne les pages des magazines, il y a trois numéros différents de CowBoy Magazine. Finalement, à San Antonio, notre bus abandonne la partie et on doit attendre une heure pour repartir avec un bus de substitution.

J'arrive le soir à 21 heures avec plus de 3 heures de retard, extenué. Matthias est là pour m'accueillir !

Yeah ! Welcome to Tegzassssss !