dimanche 26 juillet 2009

Québec : toujours plus au Nord

Après une traversée sans encombre de la frontière Mexique-Etats-Unis (pas réputée facile à franchir) et deux semaines aux Etats-Unis, la dernière partie de mon voyage comporte la traversée de la frontière Etats-Unis - Canada.

Ayant un programme assez serré, on fait le voyage de nuit, au départ de New York.

Le bus aux Etats-Unis, ce n'est pas comme le bus au Mexique : très inconfortable et des gars louches un peu partout. Je me fais gentiment insulter par celui qui occupe ma place quand je lui demande si il peut aller à la sienne (on était deux et l'idée de passer la nuit loin de l'autre n'était pas vraiment une option). Il finit par se déplacer tout en pestant contre moi et ma demande exotique. Le chauffeur indien a un certain humour et détend l'atmosphère dans le bus.

Au milieu de la nuit, il y a un arrêt à Albany, toujours dans l'état de New York. Tout le monde est obligé de descendre pendant une demi-heure dans la gare de bus ultra-glauque et il faut présenter au chauffeur un ticket de "ré-embarquement" (donné lors de l'achat du billet) pour remonter dans le bus. Je n'avais jamais vu tel système !

Arrivés au poste-frontière canadien au petit matin, la douanière pose les questions traditionnelles :
  • Pourquoi venez-vous au Canada ?
  • Combien de temps comptez-vous y rester ?
  • Où allez-vous loger ?
J'ai éludé la dernière question. J'allais en fait loger à Montréal, chez Sylvain, un ami d'enfance. Mais je n'avais pas son adresse sur moi alors j'ai simplement répondu que je ne savais pas encore où dormir. Cette réponse n'a pas semblé plaire à la douanière:
  • Tu ne sais pas où tu vas dormir ce soir.
  • Non, je vais voir sur place.
  • Ah? Ca fait combien de temps que tu prepares ce voyage ?
  • Deux semaines avant mon départ, pourquoi ?
S'ensuit un long regard suspicieux de sa part. Est-ce si rare de rencontrer ce cas à la frontière québecoise ?

Enfin, après quelques minutes à attendre que le reste des passagers finisse les formalités, on remonte dans le bus, et nous laissons rapidement derrière nous le poste-frontière.

Bienvenue en terre canadienne.

Aucun commentaire: