mercredi 12 août 2009

Québec : au fin fond des bois

Notre chalet : "Le Forestier"

La cabane au fond du jardin

Repos. Silence. Nature.

Eastman, dans la province du Québec, est un havre de paix dans la forêt québecquoise.

C'est là que nous passons le dernier week-end en terre nord-américaine. Notre chalet, le bien-nommé "Forestier", se trouve au milieu des bois, toujours recouverts de neige à la fin Mars. De chalet, on pourrait plutôt parler de cabine primitive. Il n'y a pas d'eau, d'électricité, de gaz. Les toilettes sont naturelles, fonctionnant sans eau (l'usager est prié de verser une pelletée de compost sur son offrande).

Nous voilà ainsi à l'écart de la ville, profitant de ballades en raquette et de feux de cheminée, et savourant tout simplement la tranquilité du lieu. C'est aussi l'occasion de rattraper le temps perdu avec Sylvain, que je connais depuis l'âge de 8 ans.

Un week-end parfait pour terminer un mois de voyage quelque peu rythmé !

Sylvain le pyromane

En raquettes dans la campagne québecquoise ...

lundi 10 août 2009

Montréal : glace et grisaille


Après le tumulte de New York, Montréal ressemble à une petite bourgade provinciale. Le retour, 14 ans plus tard dans la capitale québecquoise (après, vous l'aurez deviné, un voyage de jeunesse) ne m'a pas enthousiamé, si ce n'est bien sûr la sympathie légendaire de ses habitants et les retrouvailles avec l'ami Sylvain. C'est sans doute un peu précipité de cataloguer une destination de ce calibre après deux jours, mais malgré tout la ville m'a paru être assez morne et grise, et l'ensemble m'a laissé plutôt froid.

D'ailleurs, le fleuve charriait encore fin Mars d'énormes morceaux de glace : grand contraste avec la chaleur étouffante du Mexique, quelques 25 jours plus tôt.

Nous avons fait étape seulement pour deux jours, le temps de se préparer pour la prochaine et dernière etape de mon séjour nord-américain : le week-end en chalet écologique dans la campagne québecquoise. A suivre ...

dimanche 26 juillet 2009

Québec : toujours plus au Nord

Après une traversée sans encombre de la frontière Mexique-Etats-Unis (pas réputée facile à franchir) et deux semaines aux Etats-Unis, la dernière partie de mon voyage comporte la traversée de la frontière Etats-Unis - Canada.

Ayant un programme assez serré, on fait le voyage de nuit, au départ de New York.

Le bus aux Etats-Unis, ce n'est pas comme le bus au Mexique : très inconfortable et des gars louches un peu partout. Je me fais gentiment insulter par celui qui occupe ma place quand je lui demande si il peut aller à la sienne (on était deux et l'idée de passer la nuit loin de l'autre n'était pas vraiment une option). Il finit par se déplacer tout en pestant contre moi et ma demande exotique. Le chauffeur indien a un certain humour et détend l'atmosphère dans le bus.

Au milieu de la nuit, il y a un arrêt à Albany, toujours dans l'état de New York. Tout le monde est obligé de descendre pendant une demi-heure dans la gare de bus ultra-glauque et il faut présenter au chauffeur un ticket de "ré-embarquement" (donné lors de l'achat du billet) pour remonter dans le bus. Je n'avais jamais vu tel système !

Arrivés au poste-frontière canadien au petit matin, la douanière pose les questions traditionnelles :
  • Pourquoi venez-vous au Canada ?
  • Combien de temps comptez-vous y rester ?
  • Où allez-vous loger ?
J'ai éludé la dernière question. J'allais en fait loger à Montréal, chez Sylvain, un ami d'enfance. Mais je n'avais pas son adresse sur moi alors j'ai simplement répondu que je ne savais pas encore où dormir. Cette réponse n'a pas semblé plaire à la douanière:
  • Tu ne sais pas où tu vas dormir ce soir.
  • Non, je vais voir sur place.
  • Ah? Ca fait combien de temps que tu prepares ce voyage ?
  • Deux semaines avant mon départ, pourquoi ?
S'ensuit un long regard suspicieux de sa part. Est-ce si rare de rencontrer ce cas à la frontière québecoise ?

Enfin, après quelques minutes à attendre que le reste des passagers finisse les formalités, on remonte dans le bus, et nous laissons rapidement derrière nous le poste-frontière.

Bienvenue en terre canadienne.

mercredi 22 juillet 2009

New York : retour à Big Apple, 2 ans plus tard

102ème étage de l'Empire State Building

Times Square et ses gratte-ciels

Un soir de semaine comme tous les autres. A un distributeur de billets de banque, occupé à retirer de l'argent, une femme hystérique me demande avant de sortir en trombe:
  • Are they coming out ? Are they coming out ?
  • Who ?
  • The elephants !
Um, yes, I beg your pardon ? Je sors du bâtiment, et une foule s'est formée en une minute au coin de l'Empire State Building. En un instant, un cortège d'elephants et tout un cirque les accompagnant déboulent dans l'avenue, sous les applaudissements des passants !

Bienvenue à New York, la ville qui vous surprendra toujours !

Petit résumé des épisodes précédents : profitant d'une période de chômage vacances, je suis parti pour un voyage d'un mois me menant au Mexique, aux Etats-Unis et au Canada. J'en ai profité pour revoir des amis du temps de mon VIE au Texas (2006-2007). Après dix jours au festival South By Southwest à Austin, la prochaine étape me mène a New York, où je rejoins Amis (qui a aussi son propre compte-rendu!).

Comment décrire New York en quelques lignes ? La vue de nuit depuis l'observatoire du 102ème étage de l'Empire State Building ? La démesure des immeubles ? La sensation enivrante de déambuler dans une Ville-Monde ? Tous les quartiers différents : Midtown, East Village, Uptown, Chinatown, Little Italy, Meat Packing District, Chelsea ? Les shows sur Broadway ? L'illumination de Times Square ?

A chaque nouvelle visite, la ville laisse découvrir un nouvel aspect, inattendu et fascinant. Il s'agissait de ma deuxième visite : j'ai découvert des quartiers que je ne connaissais pas, comme MeatPacking et Chelsea. On a l'impression de marcher dans des villes différentes à chaque fois.
La Grande Pomme ne cessera jamais de surprendre ses visiteurs ...

New York, à bientot ?

East Village, un quartier un peu plus tranquille

Les pavés de Meatpacking District

mardi 14 juillet 2009

Austin, Texas : retour aux sources

Le centre-ville : quelques modestes gratte-ciels

Des texans heureux : le chapeau est de rigueur !


Depuis mon départ à la fin de mon VIE, en Juin 2007, je n'étais pas revenu à Austin.

Une opinion solidement ancrée dans l'imaginaire collectif européen est de voir le Texas comme un endroit où les cowboys boivent des bières au saloon, les agriculteurs conduisent leur pickup à travers leur ranch, et des politiciens à la solde de Georges W. Bush cherchent à s'enrichir avec du pétrole.

Eh bien, mes amis, à Austin, rien de tout ça. Certes, l'oeil européen remarquera que les pickups et les 4x4 sont les rois de la route, mais Austin est avant tout une ville étudiante, technologique et un temple de la live music. Siège de la vénérable UT (University of Texas), elle attire des étudiants du monde entier et sa faculté scientifique est de renommée mondiale. Connue pour être la "Live Music Capital of the USA", Austin a plus de concerts par habitant que n'importe quelle autre ville des Etats-Unis. En fait, pour une ville de taille somme toute modeste, elle offre de multiples concerts tous les jours de la semaine. Au niveau des affaires, Austin est connue comme rivale de la Silicon Valley par le nombre de startups qui s'y créent : on la surnomme parfois "Silicon Hills" pour cette raison. Par exemple, Dell y a été créée et est aujourd'hui le premier employeur de la ville, attirant une multitude d'ingénieurs et de scientifiques des quatre coins du globe.

Mais plus que tout, Austin est une ville agréable à vivre : elle n'a certes pas l'éxubérance de New York, le glamour de Los Angeles ou l'intellect de Boston, mais elle offre un cocktail de jeunesse, de musique, d'ambition, de multiculturalisme et de nature à faire pâlir d'envie nombre d'autres cités.

Ca fait plaisir d'y revenir pour quelques jours.


Le Texan (importé de France) ne peut pas être plus heureux qu'avec un bon barbecue !

Mozart's : un café sous les arbres au bord de la rivière ...

dimanche 12 juillet 2009

South By Southwest Music : Orgie Musicale

6th Street à Austin, du monde, du monde ...

South By Southwest, le festival de musique, est énorme. Quand je dis énorme, je pense que ça ne représente pas tout à fait la démesure de l'évènement.

Pendant 5 soirs, des concerts se produisent simultanément dans 80 bars, salles de concerts et podiums en plein air dans le centre-ville d'Austin, formant un total d'environ ... 1800 concerts !

Avec une telle programmation, le risque est grand de vouloir tout voir, avec comme résultat de ne pas voir grand chose. Avec Matthias, le Parisien d'origine et Texan d'adoption, on a écumé un grand nombre de bars pendant ces 5 soirs, la plupart du temps ne connaissant pas les groupes et en choisissant les concerts un peu au hasard (le nom du groupe sonne bien! on y va !).

Quel genre de musique y joue-t'on ? Eh bien, je pense qu'il y en a pour tous les goûts : rock, pop, jazz, hip-hop, reggae, world, électro ... Il n'y a peut-être que la musique classique et la "dance" music à être absents du festival.

Voici une liste (non exhaustive) des concerts que j'ai vu : Debayres, La Pupuna, Tori Amos, Peter Bjorn and John, DJ Shadow, Grupo Fantasma et Easy Star All-Stars. Mention spéciale pour le groupe Easy-Star All Stars !

Si il y a une date à conseiller pour voyager à Austin, il semble que début Mars soit incontournable !

Easy-Star All Stars en concert

lundi 29 juin 2009

South By Southwest Interactive: clôture

Avec ce billet, je clôture la série sur South By Southwest Interactive. J'ai essayé de donner un (rapide) aperçu des présentations, sans pouvoir être exhaustif. L'évènement a duré 5 jours et a été extrêmement dense, et je pense qu'il n'y a pas assez de jours restants en 2009 pour tout raconter.

J'ai eu l'occasion de voir des intervenants célèbres (dans un certain milieu, en tout cas) tels que Gary Vaynerchuk, Kathy Sierra, Guy Kawasaki, Chris Anderson et bien d'autres.

J'ai suivi des présentations montrant les innovations en termes de réseaux sociaux, de protection de l'environnement, de géolocalisation, de construction environnementale assistée par ordinateur, de vin, du fonctionnement du cerveau, de normes de société, d'éducation open source, et encore bien d'autres choses.

J'ai côtoyé pendant ces quelques jours des milliers de personnes bouillonnant d'idées et d'ambitions, transformant une conférence en brainstorming géant.

Au bout de cinq jours d'un tel programme, il ne semble déjà plus s'agir que d'une simple conférence sur l'interactivité : notre société est au commencement d'une révolution, emmenée par les nouvelles technologies, dont nous avons peine à mesurer l'importance. En avant!