mardi 5 mai 2009

Compensation volontaire des émissions de gaz à effet de serre


KLM ou le vol "durable"

A l'occasion de mon récent voyage en Amérique du Nord, j'ai participé à une compensation volontaire des émissions de gaz a effet de serre générées par mon vol. Pour compenser l'émission des 1300 kilos de CO2 produites, la participation est de ... 7 Euros. Ca ne coûte donc pas cher d'acheter le respect de l'environnement : tout au plus 1% du prix total du vol. Cependant, il y a plusieurs problèmes à cela :
  • L'argent est réinvesti dans la plantation d'arbres : les arbres ne produiront leur action regulatrice qu'après plusieurs decennies, alors que les gaz à effet de serre ont une action immédiate et cumulative sur l'atmosphère. De même, les arbres plantés dans les zones tempérées ont un potentiel de régulation moindre que dans les forêts tropicales. Il est donc difficile d'etablir le "juste prix" de la compensation de CO2.
  • Les conséquences du dégagement de gaz à effet de serre dans la haute atmosphere ne sont pas encore completement élucidées, mais les scientifiques suspectent que cela a une incidence plus forte sur le rechauffement que les émissions terrestres.
  • Mais surtout, le problème de la compensation est le message que l'on envoie au public : vous pouvez continuer à utiliser l'avion autant que vous le voulez et pour une participation modeste, vous pouvez "acheter" une compensation. C'est une solution "quick fix", un patch. Ce comportement n'est absolument pas durable comme le voudraient le faire croire les compagnies aériennes. Au même titre que limiter nos déplacements en voiture ou réduire notre consommation de viande, il est primordial d'être critique vis-à-vis de notre consommation de voyages en avion. Il s'agit d'être conscient que nous avons un impact sur notre environnement, et de chercher differents moyens de le réduire. Les societes qui détruisent leur environnement sont, en fin de compte, condamnées a disparaitre.

2 commentaires:

Doktor Ju² a dit…

Bien d'accord avec toi, excepté sur la fin optimiste :

Je ne vois pas bien ce qui les empêchera de continuer ainsi jusqu'à ce que la lie soit bue - c'est à dire ne disparaître qu'avec la disparition de leur environnement : le grand chamboulement à venir de notre espèce.

Si ce n'est un changement culturel et social radical - soit sortir de la religion libéro-capitaliste qui sanctifie le profit individuel au détriment de la vision d'ensemble. "Tout cela est sensé s'équilibre de soi-même, non ?"

Ce n'est pas gagné, dis donc... :-/

anti-mediocratie.blogspot.com ;-)

Amis Boersma a dit…

Yes, well as I very negatively stated before, it seems that the we, as a world society, don't care. Jared Diamond is right (still awaiting a book review by the way...).

Also, governments do not give a very good example by trading in emissions (even though many people that's the best solution for governments to be environmentally conscious). Oh, we pollute too much? Who cares, we can pay...